Spectacle subventionné par la Ville de Saint-Etienne, le Conseil Général de la Loire et la Région Rhône-Alpes.  Coproduction : Cie de la Commune/Centre Culturel de la Ricamarie, scène régionale.

Le chaos originel ou l’état amoureux traité de la manière la plus contemporaine qui soit. C’est l’essence de la nouvelle création de Béatrice Bompas, « À l’impossible », actuellement à l’affiche du centre culturel Louis-Daquin.


BÉATRICE BOMPAS ou l’impossible challenge réussi. Ainsi pourrait-on qualifier la pièce de théâtre jouée actuellement au Centre culturel. […]

Le challenge, ce sont les acteurs qui l’ont réussi, capables de jouer sans respecter un ordre chronologique strict. Le thème : l’amour idéal, impossible, mais tellement convoité que laissant la place à tous les débordements, toutes les recherches et combinaisons possibles et imaginables. Un peu comme on restituerait l’apparence d’un rubikub. Une thématique qui peut paraître à priori tragique et qui ne peut donc se digérer comme telle que dans le traitement comique. C’est le choix qui a été délibérément fait par Béatrice Bompas. Un véritable travail de création qui a l’avantage de mélanger les genres. […]

Danse par l’aspect chorégraphié, chant et musique avec l’adroite mise en place des différents discours ou sons qui se juxtaposent. […]


Un travail du corps

Les acteurs peuvent s’affronter et se confronter dans des mises en scène de la vie de couple aussi diverses les unes que les autres, faisant alterner les différentes variantes de l’état amoureux : bégaiement, fou rire, complicité. Le travail sur le langage est issu d’une véritable collaboration entre un travail d’écriture mené par Émilie Beauvais et Béatrice Bompas, spécialement dans le cadre de cette pièce-ci. Le Cantique des cantiques est ainsi déclamé à plusieurs voix devant un micro pendant que les acteurs évoluent sur scène. « Tiré de la bible, il représente le chant de l’idéal » explique la metteur en scène. [...]

JMJ                                                      

La Tribune-Le Progrès, le 1er décembre 2005

Le Cantique des cantiques est un des textes fondateurs  de l’aspiration divine de l’amour humain. Appelé aussi « Chant des chants », c’est toute la musique sensuelle de cet appel à l’autre idéalisé. D’une certaine façon c’est l’amour que nous racontent les contes de fées, cette impossible osmose avec cet autre, appelé dans le langage populaire « la moitié ». La moitié de moi-même qui ne suis donc qu’une moitié moi-même, attendant l’autre partie pour former mon tout. Je suis donc une moitié d’être, solitaire, boiteuse, inachevée mais définitivement en quête.

Le Cantique des cantiques sera donc dans cette proposition, le chant d’appel unificateur, le chant de l’idéal, une parole portée par chacun des acteurs, comme une litanie du désir de vivre l’amour à une place rêvée.


Chambre secrète

Cantique des cantiques

/

Secret Chamber.

Canticle of canticles


The Canticle of canticles is one of the founding texts of human’s love’s divine aspiration. Also called the “Song of songs” it conveys all the musical sensuality of this idealised call for the other. In a way, it is the love we are told about in fairy tales, this impossible osmose the other, called, in vernacular language “the other half”. The half of myself, meaning I am only a half-self, waiting for the other part to make my whole self. I am therefore a half a being, solitary, limping, incomplete, but definitely in quest of something.

The Song of songs will therefore be, in this proposal, the unifying call, the song of the ideal, a word conveyed by each of the actors, as a litany of the desire to experience love in a dreamed situation.

Univers, Propos mise en scène


Ce spectacle est un travail sur le «bégaiement» (hésitations, désirs, émois, émotions, troubles) de nous-même face à l’amour.

Alors que ce thème a traversé les temps et les arts, nous n’en sommes pas plus instruits, et nous n’avons pas gagné en cohérence dans notre quête de l’autre. Aussi posé, raisonnable soit-on, l’amour est synonyme de désordre, de dérangements multiples,  d’inadéquations,  de hasards intérieurs  ou  extérieurs,  de  joies fulgurantes, de dépressions subites ...

La liste n’est pas exhaustive, le spectacle ne l’est pas non plus (à l’impossible nul n’est tenu).

Nous allons considérer les débordements amoureux sous trois angles différents pour les décrypter, essayant par l’humour d’en contrebalancer la gravité.

                                                                        B.B.

Les Comédiens / The Performers :

Adeline Benamara

Margot Forissier

Fabien

Grenon

Julien Rocha

Cedric Veschambre

Création Musicale : Christophe Serpinet

Lumières / LIGHTS : Serge Lattanzi

Creation, Intention, Mise en scene


This play  researches our own « stutterings » (hesitations, desires, emotions, confusions) in the face of love.

Allthough this theme has travelled the centuries and the arts, we are no more informed, and have not gained in consistency in our quest for the other. However much collected and reasonable we are, love is synonymous of disorder,  disfunctions, inadequacies, interior or exterior chances, overwhelming joys, sudden depression…

The list is not exhaustive, nor is the show (No one is doomed to the impossible)

We will consider the expressions of love under 3 different angles to try and decipher them, using humour to try and counter the seriousness of love.

                                                                        B.B.

Fabien :

ça me roule ... dans la gorge ... et ça descend ... profond ... la bouffée reprend de l’élan dans mes doigts de pieds ... bascule ... frappe mon estomac ... cogne mon sexe et mon coeur comme un ... pfff ... explose de plaisir dans mon cerveau ... et ... là ... je découvre ... que j’aime ... que j’aime ... que j’aime.

Mise en Scène /
Staging:

Béatrice 
Bompas

Scénographie : Chantal Guinebault - Szlamowicz

«Fabien :
Merci les roses rouges ... ça me monte aux joues.»
 « S’il y a une éternité, elle est dans l’absorption du présent » 
dit Brechthttp://www.humanite.presse.fr/journal/1998-02-11/1998-02-11-409527http://www.humanite.presse.fr/journal/1998-02-11/1998-02-11-409527http://www.humanite.presse.fr/journal/1998-02-11/1998-02-11-409527http://www.humanite.presse.fr/journal/1998-02-11/1998-02-11-409527http://www.humanite.presse.fr/journal/1998-02-11/1998-02-11-409527http://www.humanite.presse.fr/journal/1998-02-11/1998-02-11-409527http://www.humanite.presse.fr/journal/1998-02-11/1998-02-11-409527shapeimage_4_link_0shapeimage_4_link_1shapeimage_4_link_2shapeimage_4_link_3shapeimage_4_link_4shapeimage_4_link_5

Petits drames ludiques, la place du mouvement

Fragments d’un discours amoureux, de Roland Barthes

Le vocabulaire amoureux est extrêmement physique.

Nous «courrons» après quelqu’un, nous «tombons» amoureux ...

L’amoureux est en mouvement. Le mouvement devient  ici le langage premier, commun à tous, dé-socialisé, expression de la pulsion, de l'état primitif. Sincérité et  nécessité sont donc, comme pour le travail du clown, au centre de notre recherche dont le code théâtral diffère.

L énergie de ce jeu est une énergie de l’extrême intériorité. Elle doit habiter chaque millimètre du corps de l’acteur, toujours en tension ce qui exclue les débordements du psychodrame.

Le vocabulaire se veut précis, intense, il puise dans l’intimité pour  toucher l’universel. Ainsi la traversée du Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes  est  la  base des situations de jeu. C’est un véritable champ poétique, très loin de l’anecdote.



Smalls Plays relating to a game, Room of movement

Fragments d’un discours amoureux,by Roland Barthes 

The vocabulary of love is extremely physical.

We « chase » after  someone, we « fall » in love. ...

The lover is in movement. Movement becomes the primary language, common to all, de-socialised, expression of pulsion, of the primitive state. Sincerity and necessity are thus, as for the clown’s work, at the heart of our research, which uses a different theatrical code.

The energy we seek is one of extreme interiority. It must inhabit every millimetre of the actor’s body, always in alert, which prohibits all of the excesses of psychodrama.

The vocabulary must be specific, intense, it explores our intimacy in order to touch upon universality. Thus the exploration of Roland Barthes’ Fragments d’un discourse amoureux” is the basis for permorming. It has a truly poetic value, far from anecdote.

Il s’agit d’un véritable travail d’écriture, une aventure partagée entre les acteurs, l’auteur et moi. Émilie Beauvais est  le témoin des drames ludiques, elle retranscrit par le filtre de son regard l’emprisonnement volontaire de l’état amoureux.

Cette collaboration est née de la découverte de son écriture avec la pièce  «  La cerise sur le toit ». Puis par la lecture d’autres textes, plus courts, théâtraux ou proches de la nouvelle comme « L’homme Julien », « Hakim », «Premier tango à Paris », « Dès aujourd’hui ».

Son écriture est un regard sensible, qui dessine le contour des violences, les laisse se deviner. Il était important que ce deuxième langage  de la création soit porté par une écriture exigeante, qui transforme une pensée de la pudeur des mots, ou peut- être de l’incapacité à dire.


It is a genuine writing process, an adventure share between the actors, the author and myself. Emilie Beauvais is the witness of the playful dramas, she restranscribes, through the filter of her own vision, the voluntary emprisonment of the amourous state.

This collaboration emerged from the discovery of her writing, with the play « La cerise sur le toit ». Then through the reading of other workds, shorter, theatrical or similar to short stories, such as “L’homme Julien”, “Hakim”, “Premier Tango à Paris”, “Des aujourd’hui”.

Her writing is a sensitive vision, which outlines what we guess is the silhouette of violence. It was important that this second language of creation should be carried by a demanding form of writing, which transforms a philosophy in which words are shy, or maybe, saying is impossible.

«Adeline :


Roule encore un peu ... oui ... avance d’un poil ... non ... c’est trop ... recule ... stop. Ne bouge plus, tu y es. Mets le frein à main. Voilà. Tu es garé sur moi.»

Émilie

Beauvais

Béatrice
BompasBeatrice_Bompas_CV.htmlBeatrice_Bompas_CV.htmlBeatrice_Bompas_CV.htmlshapeimage_5_link_0shapeimage_5_link_1

la compagnie de la commune

Écriture - Text : Émilie Beauvais

Création musicale - Music : Christophe Serpinet

Scénographie-Scenography/Costumes : Chantal Guinebault-Szlamowicz

Création lumière - Lights : Serge Lattanzi

RetourArchives.htmlArchives.htmlshapeimage_6_link_0

la compagnie de la commune

Définitions /Definitions

(Petit Larousse)


Amour : Elan (physique ou sentimental) qui porte un être vers un autre.

Love:

Drive (physical or sentimental) drawing a being towards another.


Idéal : Perfection que l’esprit s’imagine sans pouvoir y atteindre complètement.

Ideal:

Perfection which the mind imagines without quite being able to reach it.


Amour idéal : Elan (physique ou sentimental) qui porte un être vers un autre en quête d’une perfection que l’esprit s’imagine sans pouvoir y atteindre complètement.

Ideal love:

Drive (Physical or sentimental) drawing a being towards another in quest of a perfection which the mind imagines without quite being able to reach it.

la compagnie de la commune

la compagnie de la commune

la compagnie de la commune

la compagnie de la commune